Titre original: Der vorleser, année 1995, ed Gallimard

Roman initiatique, érotique, historique, politique, philosophique.

C’est en Allemagne, pendant la seconde guerre mondiale.

A 15 ans, Michaël fait par hasard la connaissance d’une femme de 35 ans, Hanna, dont il devient l’amant.

Pendant 6 mois, il la rejoint chez elle tous les jours, et l’un de leurs rites consiste à ce qu’il lui fasse la lecture à haute voix.

 

Pourquoi j’ai aimé ce livre ?

Pour l’érotisme de certaines scènes.

C’est une femme mûre et jolie qui initie un adolescent aux mystères des corps enlacés.

D’habitude c’est souvent le contraire.

Hanna fait à la fois preuve de douceur, de pédagogie, de lascivité, mais aussi de perversion charnelle…

Pour le mélange des tonalités.

Froides et brûlantes tour à tour.

Pour le regard particulier porté sur l’holocauste, (« Cette communauté de l’anesthésie »), par le biais de la protagoniste.

Dans ce livre, pas vraiment de phrases ciselées, ni de style mémorable, mais une histoire bien ficelée qui donne aux lecteurs un plaisir polysémique.

Celui d’avancer à tâtons, mais sûrement, dans une intrigue embuée de mystère.

Celui de découvrir en frissonnant combien l’amour sensuel n’est qu’une partie intégrante de nos ramifications cérébrales.

Celui de constater combien le simple fait savoir lire est déjà en soi de la chance.

Celui de voir l’Histoire avec un grand H. sous un prisme différent…