C’est le titre d’un livre de Jim Harrison, écrit en 2007, édité chez Christian Bourgois.

J’aime beaucoup Jim Harrison.

Son appétit de tout, gastronomique et rabelaisien, poétique et radical, sensuel et mystique.

Pour aller vite, et parce que je ne fais que commencer à écrire sur ce nouveau site, je dirai que ce livre est thérapeutique pour

tout lecteur ayant déjà été confronté au souffle de la mort programmée, à la douleur impossible à satisfaire, à l’horizon limité

par une projection infirme vers un futur flou.

C’est l’histoire de Donald, une force de la nature déguisée en métis indien Chippewa-Finnois, qui sait devoir péricliter grave à coup sûr, et se transformer vite en chose molle, à cause d’une sclérose en plaque.

Il décide via son épouse Cynthia de transmettre son histoire à ses gosses.

Voilà. Il y est question d’ours mal léché et de son trou de souffle, de tombe creusée trés profond dans l’argile, de sexe brute ou tendre, de nature grandiose ou hostile, de solidarité et de fatalisme…

Deux phrases pour finir, tiréés du livre, que je crois symboliques de l’ouvrage harrisonnien:

– J’ai pensé avec étonnement qu’une simple saute d’humeur suffisait à modifier du tout au tout une lecture, et que le contenu d’un livre devenait parfois partie intégrante de votre vie onirique, même si vous ne l’aviez pas entièrement digéré.

…Je comprenais enfin que la mort et les nombres sont incompatibles. Tout le monde porte le numéro « un »

 

Bonne lecture!