Livre publié en 1987.

Jim Harrison, c’est : « Légendes d’automne », « Faux-soleil », « Un bonjour pour mourir », « Retour en terre« , « Aventures d’un gourmand vagabond« , « Théorie et pratique des rivières »… et « Dalva »

C’est un écrivain intello mais planqué dans une carcasse de chasseur ventripotent, un peu boiteux à cause de la goutte, un peu chagrin à cause de la saloperie banalisée de l’histoire américaine avec une grande Hache, et de la mort italique de ses proches, animaux compris.

Si vous n’avez jamais lu Jim Harrison, vous êtes un heureux veinard en puissance, riche de plein de bouquins extraordinaires à visiter…

Pour celui-ci, Dalva, Dalva étant le prénom d’une femme, mais c’est aussi le roman de l’Amérique éternelle veuve de ses Indiens.

C’est aussi l’histoire d’une jeune fille, enfant, épouse, mère privée de son fils moitié indien moitié légende, à la recherche d’elle-même dans une amérique fantomatique de bisons exterminés, de soldats momifiés dans la cave, une balle en plein front…

Je me contenterai de quelques phrases à vous jeter en pâture comme des amuse-gueule…

 

Peut-être l’enfance nous sert-elle de mythe de survie.

– La vie me semblait poignante, saturée de ce qu’on désigne par le terme de « souffrance », alors qu’il s’agissait simplement des moyens détournés que prend la vie pour nous rendre uniques.

– Les pères ont presque toujours une décennie de retard sur l’âge réel de leur fille.

– J’ai passé l’une de ces excellentes nuits dont on se réveille avec l’impresion de faire partie du matelas…